Manifestations respiratoires radio- et chimio-induites.
Auteurs : Quoix E1, Mornex F, Milleron B, Pauli GLes complications respiratoires des cancers sont fréquentes et ce, tout particulièrement dans le cancer bronchique primitif. Il en est ainsi des infections broncho-pulmonaires avec ou sans obstacle endo-bronchique, de la lymphangite carcinomateuse, de la pathologie thrombo-embolique ou encore hémorragique. La radiothérapie et la chimiothérapie sont à l'origine de complications respiratoires très variées, de diagnostic plus ou moins difficile. Si la pneumopathie post-radique classique, survenant exclusivement dans le champ d'irradiation, ne pose guère de problèmes, si ce n'est celui de masquer une récidive, certaines manifestations cliniques posent des problèmes de diagnostic différentiel très difficiles par leur manque de spécificité, par leur caractère souvent imprévisible (en dehors de la fibrose à la bléomycine parfaitement dose-dépendante). Si l'on ajoute à cela le fait que les patients sont souvent multi-traités, l'identification de l'agent responsable devient une gageure. Nous n'envisagerons pas ici les complications infectieuses ou hémorragiques secondaires aux traitements radio- et/ou chimiothérapeutiques, mais essentiellement les manifestations anaphylactiques, les pneumopathies interstitielles diffuses avec les alvéolites lymphocytaires et les fibroses, les pneumopathies à éosinophiles, les oedèmes pulmonaires non cardiogéniques, les bronchiolites oblitérantes avec pneumonie organisée et les rares atteintes vasculaires pulmonaires, telle la maladie veino-occlusive pulmonaire.