Trente fractures de la palette humérale ont été revues rétrospectivement avec un recul moyen de 5 ans. Les fractures ont été classées selon la méthode AO en 5 types A, 5 types B et 20 types C. Sept fractures étaient ouvertes. 27 fractures ont été traitées par réduction sanglante et ostéosynthèse, et 3 orthopédiquement. Les voies d'abord les plus couramment utilisées ont été dans 8 cas l'ostéotomie de l'olécrane, dans 8 cas la voie bilatéro-tricipitale d'Alonso-Llames et dans 6 cas la section en V du triceps. La mobilisation active-assistée a débuté dans la majorité des cas avant le cinquième jour postopératoire. Trois démontages précoces de l'ostéosynthèse ont nécessité une reprise chirurgicale. L'évaluation des 30 patients comprenait une appréciation subjective du résultat par questionnaire, un examen clinique et radiologique et des mesures objectives de la force isométrique en flexion et extension du coude lésé et du coude sain. Le programme SPSS a été utilisé pour les corrélations statistiques. La flexion moyenne était de 127° pour un flexum moyen de 29°. Les valeurs moyennes de pronation et de supination étaient respectivement de 68° et 85°. Vingt-deux patients ont subjectivement été satisfaits de leur coude. La force d'extension a été plus influencée par ce type de traumatisme que la force de flexion. Le côté dominant a perdu lorsqu'il était fracturé plus de force que le côté non dominant: la raison nous en est inconnue. Le type d'abord a également influencé le résultat fonctionnel puisque la voie d'Alonso-Llames a donné de meilleurs résultats que la section du triceps. Les patients mobilisés avant le cinquième jour postopératoire ont eu à terme une meilleure flexion que les patients dont le coude avait été mobilisé plus tardivement. Les corrélations statistiques montrent que la population le plus souvent insatisfaite dans ce type de traumatisme est constituée de patients travailleurs de force, âgés de moins de 60 ans.