Indications de l'EEG dan les confusions mentales et les troubles du comportement.
Auteurs : Gueguen B1, Raynaud P, Guedj MJMême à l'heure de l'imagerie cérébrale, en 1998, l'électroencéphalogramme (EEG) est incontestablement utile dans certaines situations cliniques en psychiatrie d'urgence, notamment lorsqu'une pathologie cérébrale organique prend le masque d'une affection psychiatrique. Il apparaît cependant difficile de quantifier cette utilité et de préciser les situations cliniques dans lesquelles l'EEG peut effectivement étayer le diagnostic soit du fait qu'il apporte un argument supplémentaire (valeur positive), soit du fait qu'il permet d'éliminer certaines étiologies (valeur négative). La plupart des études parues à ce jour considèrent le plus souvent la valeur positive de l'EEG sans quantifier réellement sa contributions au diagnostic Les modalités de recrutement des patients, les critères diagnostiques et EEG très differents font que les résultats de ces études ne sont guère comparables. Les auteurs montrent eux-mêmes que le mode de fonctionnement du centre d'urgences psychiatriques du centre hospitalier Sainte-Anne ne permet pas de juger de l'intérêt et de la place de l'EEG dans la pathologie psychiatrique aiguë. Il n'est donc pas possible, à ce jour, de statuer sur l'intérêt de l'EEG en psychiatrie d'urgence. Les auteurs rappellent cependant les circonstances cliniques dans lesquelles la pratique d'un EEG reste indispensable.