Profil épidémiologique et clinique des mycoses superficielles dans la région de Monastir (Tunisie). Etude rétrospective (1991-1994) a propos de 3578 cas.
Auteurs : Khorchani H1, Haouet H, Amri M, Zanned I, Babba H, Azaiz RMalgré l'amélioration du niveau socio-économique de notre population et l'èfficacité des antifongiques actuellement disponibles, les mycoses superficielles demeurent une pathologie fréquente en pratique dermatologique. Pour déterminer le profil épidémio-clinique des mycoses superficielles dans notre région, nous avons mené une étude rétrospective portant sur 3578 cas de mycoses superficielles colligées dans le Service de Dermatologie de l'Hôpital Universitaire de Monastir sur une période de 4 ans. L'âge moyen des malades a été de 33 ans (extrêmes: 6 mois et 91 ans), le sexe ratio H/F a été de 0,82. L'origine rurale, les antécédents de mycose, le diabète, la corticothérapie locale ou générale et la présence d'animaux dans l'entourage ont été les facteurs favorisants les plus fréquents. Les formes cliniques les plus fréquentes étaient les intertrigos (40,3%), le glabre (9,6%) et les onychomycoses (8,6%). Les dermatophytes et les levures du genre Candida ont été les agents mycosiques les plus fréquents (80, 7% et 19,1%, respectivement). Trichophyton rubrum a été l'agent le plus fréquent (55,5%). La survenue d'une mycose superficielle surtout quand elle est diffuse, récidivante et résistante au traitement, doit faire rechercher un facteur favorisant.