Troubles cognitifs séquellaires de la rupture d'anévrysmes de l'artère communicante antérieure et de l'artère cérébrale antérieure. Etude rétrospective de 56 cas.
Auteurs : Bindschaedler C1, Assal G, de Tribolet NLes dossiers de 56 patients opérés pour clippage d'un anévrysme de l'artère communicante antérieure ou de l'artère cérébrale antérieure ont été étudiés. Presque tous les patients étaient autonomes et indemnes de déficit moteur invalidant. L'évaluation neuropsychologique mettait en évidence des séquelles intellectuelles chez environ deux tiers d'entre eux au-delà de la phase aiguë. Un seul cas d'amnésie antérograde définitive a été observé. Les perturbations les plus fréquentes concernaient la mémoire et les fonctions exécutives. Des troubles langagiers ou visuospatiaux et visuoconstructifs étaient occasionnellement constatés, probablement en relation avec des perturbations hémodynamiques à distance de l'anévrysme. L'examen neuropsychologique pratiqué 4 à 15 semaines après l'intervention neuro-chirurgicale fournissait des indications satisfaisantes sur la persistance de troubles intellectuels à long terme et la probabilité d'une réintégration professionnelle ; en particulier, des signes de détérioration intellectuelle globale, la persistance d'un oubli à mesure et de confabulations étaient associés à une cessation de l'activité professionnelle ; la présence de troubles mnésiques et exécutifs ainsi que celle de modifications comportementales telles qu'on en rencontre lors de lésions cérébrales frontales diminuait la probabilité d'une reprise de l'activité professionnelle à plein temps.