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Un nouveau sérodiagnostic de la syphilis par immuno-empreinte : un candidat idéal pour remplacer le test de Nelson et Mayer

Auteurs : Pâris-Hamelin A1, Musset L, Debruyne M, Heusse E, Fustec-Ibarboure S
Affiliations : 1Centre de biologie médicale spécialisée, Institut Pasteuir, Paris.
Date 1998 Mai 22, Vol 56, Num 3, pp 355-8Revue : Annales de biologie cliniqueType de publication : article de périodique;
Pratique quotidienne
Résumé

C'est en 1906 que Wassermann, Neisser et Bruck réalisèrent le premier sérodiagnostic de la syphilis en appliquant à cette affection la réaction de fixation du complément de Bordet-Wassermann. D'autres tests, également dirigés contre des antigènes lipidiques, furent proposés telles des réactions de floculation (Kahn) ou d'agglutination (Kline, VDRL), sans toutefois obtenir de meilleure spécificité. Grâce aux travaux de syphilis expérimentale menés par Th. B. Turner et ses élèves à l'université de John Hopkins à Baltimore (USA), Nelson et Mayer [1] décrivent en 1949 un sérodiagnostic faisant intervenir comme antigène le tréponème pâle, vivant et mobile. Ce test, quoique difficile à réaliser, fut à l'origine d'une véritable révolution dans l'histoire de la syphilis, car, enfin, on disposait d'une réaction spécifique. D'autres réactions, plus simples à réaliser, apparaîtront dix et vingt ans après : le test d'immunofluorescence indirecte (fluorescent treponema antibodies, FTA) permettant de distinguer les IgG des IgM [2, 3] et le test d'hémagglutination passive (Treponema pallidum haemagglutination assay, TPHA) [4, 5]. En 1980, la nomenclature des actes de biologie, sur notre instigation, supprima les techniques de Bordet-Wassermann et imposa deux réactions, l'une lipidique par micro-agglutination (Kline ou VDRL), l'autre tréponémique (FTA ou TPHA) en les quantifiant obligatoirement lorsque l'une des deux était positive. C'est à partir de 1970 environ que le test de Nelson commença à perdre un peu de son intérêt, bien que restant la réaction la plus performante en spécificité. Mais les contraintes d'entretien de la souche de tréponème sur lapin, les dangers de manipulation ont fait que la majorité des pays l'ont abandonné. Cependant, la spécificité bonne mais non absolue des FTA et TPHA fait qu'il est nécessaire, devant des résultats positifs que la clinique ou l'anamnèse n'expliquent pas, d'avoir une réaction de contrôle de spécificité irréfutable. Une nouvelle réaction très spécifique, faisant intervenir le tréponème pâle comme antigène, est maintenant disponible. Il s'agit d'un immunoblot à l'égal de ce qui se fait pour d'autres réactions: VIH, maladie de Lyme, coqueluche, etc.

Mot-clés auteurs
Diagnostic; Homme; Méthode immunoblotting; Syphilis; Sérologie; Technique;
 Source : John Libbey Eurotext
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Pâris-Hamelin A, Musset L, Debruyne M, Heusse E, Fustec-Ibarboure S. Un nouveau sérodiagnostic de la syphilis par immuno-empreinte : un candidat idéal pour remplacer le test de Nelson et Mayer. Ann. Biol. Clin. (Paris). 1998 Mai 22;56(3):355-8.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 19/06/2018.


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