Hépatite aiguë à l'ecstasy.
Auteurs : Roques V1, Perney P, Beaufort P, Hanslik B, Ramos J, Durand L, Le Bricquir Y, Blanc FINTRODUCTION : L'ecstasy, amphétamine synthétique, est responsable de nombreux effets secondaires. Sa toxicité hépatique, malgré sa gravité potentielle, est de découverte plus récente. OBSERVATION : Nous rapportons le cas d'un homme de 27 ans, sans antécédent médico-chirurgical, qui a développé un ictère non fébrile alors qu'il consommait régulièrement de l'ecstasy, avec une récente majoration des prises. Il n'y avait pas de cause virale, alcoolique, autoimmune ou métabolique à cette hépatopathie. L'arrêt du produit a permis une guérison complète. DISCUSSION : Peu de cas d'hépatotoxicité de l'ecstasy ont été décrits dans la littérature. L'imputabilité dans notre observation paraît raisonnable puisque les autres causes d'hépatite aiguë ont été éliminées et que l'arrêt de l'exposition a permis la guérison. Cela confirme l'hépatotoxicité de l'ecstasy déjà décrite dans la littérature. L'évolution de l'atteinte hépatique va de l'hépatite aiguë résolutive à l'insuffisance hépatique mortelle. Une exposition itérative peut entraîner l'apparition d'une fibrose. Le mécanisme physiopathologique de cette hépatotoxicité n'est pas connu, l'ischémie ne pouvant expliquer toutes les formes cliniques décrites, notamment les formes sans hyperthermie. L'ecstasy vient s'ajouter à la liste des causes des hépatites aiguës. Il faut donc absolument rechercher une telle exposition devant une hépatite aiguë chez un sujet jeune.



