Une mycose pulmonaire rare: l'infection à Penicillium marneffei.
Auteurs : Breton P1, Bani Sadr F, Germaud P, Leautez S, Morin O, Raffi FLes auteurs rapportent l'observation inhabituelle par sa présentation radiologique, d'une mycose pulmonaire à Penicillum marneffei chez une patiente ayant une sérologie VIH positive. Après de nombreux séjours dans son pays d'origine. la Thaïlande, la malade présente. dans un contexte de fièvre et d'amaigrissement. des lésions cutanées à type de macules ombiliquées et des opacités rondes non excavées à la radiographie thoracique. Le. diagnostic est fait par l'isolement du champignon à partir du liquide de lavage alvéolaire et du sang. Cette mycose rare, qui touche surtout les sujets immunodéprimés. notamment au cours de l'infection VIH (avec un taux de LT4 < 50/μl), doit être envisagée s'il existe la notion d'un séjour en zone d'endémie (Asie du sud-est) et est considérée comme un critère d'entrée dans la maladie SIDA. P. marneffei seul champignon dimorphique du genre Penicillum, a un tropisme particulier pour le système réticule-endothélial. Les manifestations cliniques sont variées, souvent cutanées. Le diagnostic fait appel a l'isolement du champignon, principalement à partir du sang. mais aussi de nombreux autres milieux, notamment du liquide de lavage alvéolaire et du liquide pleural. Le traitement, qui repose sur l'emploi d'antifongiques (amphotéricine B, itraconazole, kétoconazole). est généralement efficace. mais le risque de rechute doit faire envisager une prophylaxie secondaire, chez les sujets immunodéprimés.