Les modifications comportementales provoquées par les psychotropes découlent d'abord de leurs propriétés pharmacocliniques. Les classifications des médicaments psychotropes opposent les sédatifs et les stimulants. Les effets comportementaux des psychotropes dépendent de la posologie, du terrain (malade ou volontaire sain), du mode d'administration aigu ou chronique, de l'environnement. Certains composés psychotropes, notamment les sédatifs, diminuent la vigilance et altèrent les performances cognitives. Ces effets délétères ont tendance à s'estomper spontanément. Certains psychotropes, particulièrement les tranquillisants benzodiazépiniques, présentent un phénomène de tolérance, une dépendance psychique ou quelquefois une dépendance physique, authentifiée par des phénomènes de sevrage. Il ne semble pas y avoir de dépendance avec les autres catégories de psychotropes. Certains accidents médico-légaux ont pu être rapportés à la consommation des psychotropes, particulièrement les benzodiazépines: réaction paradoxale d'agressivité, automatismes psychomoteurs. Les psychotropes peuvent avoir des effets néfastes sur les relations affectives et l'insertion sociale, mais en règle ils les favorisent par leur activité bénéfique sur les affections qu'ils traitent : dépression, anxiété, schizophrénie.