Que nous offre le signe de Babinski cent ans après sa description?
Auteurs : Barraquer-Bordas L1Cent ans après sa description, le signe de Babinski garde toute sa valeur d'indicateur précis d'une dysfonction de la voie pyramidale. A l'opposé du réflexe plantaire normal, qui est un réflexe local (S1), le signe de Babinski s'intègre, bien que d'une façon nuancée qui le dote de toute sa singularité, au sein de la réflectivité de défense des extrémités inférieures. Il doit être déclenché, de préférence dans la zone externe du pied, par des stimuli non douloureux. La réponse en flexion dorsale du gros orteil par le recrutement de l'extenseur propre de cet orteil est caractéristique. La réponse pathologique est liée à l'atteinte d'une fraction assez précise de la voie pyramidale (van Gijn, 1996), responsable d'une stimulation monosynaptique des motoneurones du muscle extenseur propre, mais aussi, par la voie des interneurones, d'une inhibition de celui-ci. Sa relation avec les réflexes de défense est, bien sûr, certaine, mais complexe et nuancée. Nous nous référons ici au signe de l'éventail aux « équivalents » du signe de Babinski, à l'aréflexie plantaire, au pseudo Babinski, périphérique, aux réponses obtenues par stimulation de la plante du pied chez le nouveau-né, au réflexe plantaire en hyperflexion globale. Nous envisageons, d'autre part, le rôle du faisceau réticulospinal dorsal de Lundberg.