Le terme de chondroprotecteur doit être abandonné au profit de celui de structuromodulateur qui permet d'envisager le processus arthrosique dans sa globalité. Un structuromodulateur se définit comme capable de prévenir, de retarder, de stabiliser ou même de réparer tout ou partie des lésions chondro-osseuses qui structurent l'arthrose chez l'homme. La démonstration d'un éventuel effet structuromodulateur ne peut être apporté que par la preuve d'une action favorable sur les lésions anatomiques de l'arthrose. La mesure du pincement articulaire par radiochondrométrie manuelle ou assistée par ordinateur est actuellement la méthode de choix mais nécessite le respect strict de règles standardisées lors de la prise des clichés. L'IRM permettra peut-être, dans l'avenir, une bonne appréciation du volume cartilagineux. La chondroscopie permet une appréciation directe des lésions mais c'est une technique invasive. Les marqueurs biologiques de l'arthrose manquent encore de fiabilité. Aucun produit n'a pu, jusqu' à présent, faire la preuve bien établie d'un véritable effet structuromodulateur.