Séquelles à long terme des fractures du plancher de l'orbite opérées. A propos d'une série de 242 patients.
Auteurs : Meyer C1, Groos N, Sabatier H, Wilk ADe janvier 1993 à décembre 1995, 242 patients porteurs de 268 fractures du plancher de l'orbite ont été opérés dans notre service. Les indications opératoires ont été larges, reposant sur des critères cliniques (énophtalmie, diplopie, hypoésthésie du V2) et/ou scanographiques (effondrement osseux, hernie graisseuse, suspicion d'incarcération musculaire, comminution de la margelle infra-orbitaire). Les résultats à ans montraient 91 % de résultats acceptables associant absence de diplopie et d'énophtalmie sévère. L'analyse de ces résultats indique que le degré d'énophtalmie séquellaire était non seulement en rapport avec le degré d'effondrement osseux initial mais surtout avec la précision de la reconstruction osseuse. La diplopie séquellaire était liée à l'existence d'une diplopie préopératoire et sa sévérité était proportionnelle au délais d'intervention. L'hypoesthésie dans le territoire du nerf infra-orbitaire était la séquelle la plus fréquente et un certain nombre de ces dysesthésies étaient d'origine iatrogène. Le type de matériau utilisé lors de la réparation osseuse n'est pas intervenu pas dans la génèse de ces séquelles. Les bons résultats obtenus dans notre série nous suggèrent qu'une attitude interventionniste est justifiée dans ces fractures, d'autant que les explorations radiologiques sous-estiment très fréquemment les lésions.