De jeunes garçons préadolescents consultent en pédopsychiatrie dans le cadre d’angoisse émergeant à la tombée de la nuit et s’incarnant à travers la terreur d’être assaillis par des hordes de vampires et de zombies. Notre réflexion s’est portée sur les particularités communes à ces figures d’horreur et à cette période qu’est la préadolescence, le partage de territoires que nous pourrions appeler entre-deux. Puis nous nous sommes interrogés sur ce qui se rejouait et venait là faire effraction, de quel retour du refoulé s’agissait-il ? Zombies et vampires comme métaphores de l’émergence de l’étranger en soi mais aussi incarnation de figures infantiles tels la mère archaïque et le père séducteur-castrateur. Horde sauvage confrontant le préadolescent à une sexualité débridée et interrogeant la question de la mort. Autant de projections possibles dans des mises en scène permettant non seulement de capter le conflit propre à cette période de l’existence mais aussi et surtout de l’organiser.