On pense souvent que Winnicott, malgré sa formation médicale, a peu écrit sur la psychosomatique, même s’il y fait assez souvent référence dans des cas cliniques qu’il rapporte. Il faut malgré tout relever sa mention d’un idéal du moi fortement contraignant à l’origine de troubles hypertensifs, d’ulcères et d’hyperthyroïdie, et son idée d’un clivage psyché-soma dont l’aboutissement fréquent est un faux-self. La comparaison peut-être faite avec la notion de Moi-Idéal de P. Marty, pour lui à l’origine d’une pensée opératoire, et donc de somatisations. Un exemple clinique permettra de montrer ce lien, ainsi que la valeur restauratrice du jeu, pour élaborer des traces traumatiques mal symbolisées, informes, comme dans l’approche clinique de Winnicott avec les enfants et les états-limites.