Penser l’identité suppose d’interroger les complexes des origines, les fantasmes originaires et les pulsions sexuelles. Pour certains sujets, la scène primitive est inaccessible et la castration conduit à une fixation. Dans cette situation, le fantasme de séduction ne peut qu’être traumatique et entraîne le fantasme Un enfant est battu. En 1915, Freud propose de penser que le moi est investi originairement et pulsionnellement et capable, en partie, de satisfaire ses pulsions sur lui-même. Il appelle cet état le narcissisme et celui de la satisfaction, l’autoérotisme. Lorsque le système d’autosatisfaction est mis en échec, la blessure narcissique rend difficile l’identité. À partir de l’analyse d’une séance de travail dans un groupe de paroles en milieu carcéral, j’interrogerai ces enjeux narcissiques mettant en impasse le développement du sexuel et de l’identité. Derrière le délit, retrouvons-nous ce criminel de la conscience de culpabilité tel que le décrit Freud ?