Ventilation nasale et dimension verticale :étude clinique et fonctionnelle
Auteurs : DENIAUD J, TALMANT J, NIVET MDate 2003 Juin 21, Vol 74, Num 2, pp 285-313Revue : L'Orthodontie françaiseDOI : 10.1051/orthodfr/200374285Le lien de cause à effet entre les troubles de la ventilation nasale et les anomalies du développement vertical de la face a fait l'objet de nombreuses controverses.
Les résultats des mesures rhinomanométriques que nous avons pratiquées sur 875 patients consultant pour des soins orthodontiques attestent de l'extrême fréquence des obstructions nasales chroniques dans cette fraction de la population. Cependant, de nombreux facteurs de variations doivent être pris en compte pour en fiabiliser l'interprétation. En effet les fluctuations des mesures en fonction des conditions climatiques, allergéniques locales, et posturales au moment de leur enregistrement sont loin d'être négligeables. De plus, pour évaluer l'impotence fonctionnelle que sous-tendent ces mesures, il faut les rapporter aux besoins métaboliques du patient, largement conditionnés par son âge et par sa surface corporelle.
D'autre part, nous avons mesuré sur les téléradiographies de profil d'un échantillon représentatif, les hauteurs axiales d'unités fonctionnelles impliquées directement ou indirectement dans l'activité ventilatoire. En distinguant les patients en fonction de leur typologie faciale sagittale, l'étude statistique fait apparaître de nombreuses corrélations entre variables morphologiques et rhinomanométriques, et par ailleurs entre la mesure axiale des unités fonctionnelles choisies et certaines valeurs céphalométriques de l'analyse de Ricketts. En traitant distinctement les dolichofaciaux et les brachyfaciaux, ces mesures axiales fonctionnelles sont corrélées aux résistances nasales. En définitive, la typologie faciale pourrait bien être le reflet morphologique des modalités variables des adaptations posturales aux troubles de la ventilation nasale.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.