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Bases moléculaires du gigantisme hypophysaire

Auteurs : Beckers A1, Beckers P2, Rostomyan L1, Daly Adrian F1
Affiliations : 1Service d’Endocrinologie, Centre Hospitalier Universitaire de Liège, Université de Liège, Domaine Universitaire du Sart-Tilman, 4000 Liège, Belgique2Service de Génétique Humaine, Centre Hospitalier Universitaire de Liège, Université de Liège, Domaine Universitaire du Sart-Tilman, 4000 Liège, Belgique
Date 2022 Août, Vol 206, Num 7, pp 837-844Revue : Bulletin de l'Académie nationale de médecineDOI : 10.1016/j.banm.2022.05.005
Article original
Résumé

Le gigantisme hypophysaire est une affection très rare qui se développe avant la fin de la période pubertaire suite à un excès d’hormone de croissance en général secrétée par un adénome de l’hypophyse. Cette maladie quoique parfois très impressionnante s’accompagne d’une réduction significative d’espérance de vie. Jusqu’à très récemment, peu d’études scientifiques avaient été consacrées aux géants, vraisemblablement en raison de leur rareté et de la difficulté d’en assembler de grandes séries. Suite aux travaux sur le FIPA et les mutations du gène AIP, il est devenu évident que les patients mutés pour le gène AIP présentent des adénomes hypophysaires secrétant préférentiellement l’hormone de croissance, plus agressifs et développent la maladie beaucoup plus tôt dans l’existence, fréquemment avant la fin de la puberté permettant alors l’accomplissement d’un gigantisme. Ces travaux ont stimulé la réalisation d’études scientifiques et notamment génétiques sur les géants. Plusieurs étiologies génétiques du gigantisme sont maintenant connues. La cause la plus fréquente est une mutation du gène AIP (environ 30 %). Dans 10 % la cause est une duplication du gène GPR101 responsable du syndrome X-LAG pour X-Linked AcroGigantism. Ce syndrome découvert très récemment comprend les formes les plus extrêmes de gigantisme humain (avec des tailles supérieures à 2m50), tel le géant Julius Koch alias le géant Constantin (2m59) mort à trente ans en 1902. Une étude soigneuse de son ADN a en effet permis le diagnostic. Ces travaux sur X-LAG ont permis de faire progresser notre compréhension sur la physiologie de la croissance et sur les mécanismes pathologiques hypothalamo-hypophysaires qui gouvernent la formation des adénomes somatotropes.

Mot-clés auteurs
gigantisme; adénome hypophysaire; l'acro-gigantisme lié au chromosome X (X-LAG); le gène GPR101 (G-Protein-coupled Receptor 101) l'adénome hypophysaire familial isolé (FIPA);

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Beckers A, Beckers P, Rostomyan L, Daly A. Bases moléculaires du gigantisme hypophysaire. Bull. Acad. Natl. Med.. 2022 Août;206(7):837-844.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 20/09/2022.


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