Les faux anévrismes du ventricule gauche sont rares ; ils se forment quand une rupture myocardique est contenue par des adhésions péricardiques ; contrairement au vrai anévrisme dont la paroi garde tous ses éléments. L’étiologie la plus fréquente du faux anévrisme reste l’infarctus du myocarde transmural surtout au niveau du territoire postérieur ou inférieur, Nous rapportons le cas rare d’un patient de 56 ans, ayant une dyslipidémie, un tabagisme chronique, et une obésité androïde, sans antécédents d’infarctus du myocarde admis au service pour exploration d’une dyspnée évoluant depuis 5 mois. L’examen clinique trouve à la palpation un double choc de pointe endapexien. L’Électrocardiogramme inscrit un sus décalage persistant en antéro-septo-apical et des séquelles de nécrose de V1 à V6. L’échocardiographie transthoracique et l’imagerie par résonance magnétique cardiaque ont montré un volumineux faux anévrisme apical tapissé par un thrombus. Ce dernier examen a également montré des séquelles de nécrose et une absence de viabilité dans le territoire de l’artère interventriculaire antérieure moyenne. La coronarographie a montré une occlusion de cette artère et une lésion serrée de la première artère diagonale. Le patient a bénéficié d’une anévriséctomie avec monopontage de l’artère diagonale. Il s’agit d’un rare cas d’un volumineux faux anévrisme du ventricule gauche dans le territoire antérieur faisant suite à un infarctus du myocarde silencieux. Le diagnostic est échographique est surtout par l’imagerie par résonance magnétique cardiaque. La cure chirurgicale doit être instaurée rapidement après le diagnostic du fait du risque important de rupture.