IntroductionLa neurokinine B (NKB) est un neurotransmetteur, régulant le GnRH. NKB est codée par le gèneTAC3 et active son récepteurTACR3. Une cinquantaine de mutations récessives deTAC3 etTACR3 ont été associées à un phénotype d’hypogonadisme hypogonadotrope normosmique.CAS 1 : homme de 20 ans normosmique avec antécédents de cryptorchidie bilatérale opérée. Il consulte pour retard pubertaire (testicules de 5 mL). Testostérone < 10 ng/dL. Après LHRH : LH < 0,1/1,1 et FSH 0,6/5,1 (mUI/L). L’hypophyse est de petite taille. CAS 2 : homme de 40 ans normosmique avec oligospermie et infertilité, consulte pour hypoandrogénie, (testicules de 9 et 7 mL). CAS 3 : garçon de 16 ans qui consulte pour retard pubertaire et hypoandrogénie. Après LHRH : LH = 0,6/7 et FSH 0,8/2,7 (mUI/L).Analyses génétiques par séquençage haut débit, des gènes :KAL1,FGFR1,PROKR2,PROK2,CHD7,FGF8,KISS1,KISS1R,TAC3,TACR3,GNRHR,GNRH1,NELF,WDR11,HS6ST1,SEMA3A. Caryotype XY normal, chez 2 patients. Nous identifions trois nouvelles mutations hétérozygotes :c.568C>G,p.Pro190Ala TAC3R(cas1) de signification inconnue,TAC3 c.238 1G>A TAC3(cas 2) pathogène, conduisant à une perte du site donneur d’épissage (intron 4) etTACR3 c.170C>T,p.Ala57Val(cas 3), conduisant à un changement d’acide aminé en position 57.ConclusionsNous décrivons trois nouvelles mutationsTAC3 etTAC3R. Le phénotype de ces trois patients reste interpellant, car il est possible qu’ils soient porteurs, chacun, d’un second variant pathogène, non détecté.