ObjectifRappeler les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des goitres amyloïdes.Matériel et méthodesÉtude rétrospective de cinq cas de goitre amyloïde opérés au service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis.RésultatsQuatre hommes et une femme, d’âge moyen égal à 37 ans, tous suivis pour une pathologie inflammatoire chronique ont consulté pour une tuméfaction thyroïdienne augmentant rapidement de taille, associée à des signes de compression dans 3 cas. L’examen a objectivé un goitre ferme et non douloureux dans tous les cas et pas d’adénopathies cervicales.Quatre patients étaient en euthyroïdie et une en hypothyroïdie. Les anticorps antithyroïdiens étaient négatifs dans tous les cas.L’échographie réalisée dans 4 cas a objectivé un goitre nodulaire. Un scanner réalisé dans 2 cas a objectivé un goitre plongeant dans un cas. Tous les patients ont eu une thyroïdectomie totale. L’analyse histologique a conclu à une amylose de type AA ce qui a imposé la recherche d’une amylose généralisée.DiscussionLe goitre constitue rarement le premier signe d’une amylose systémique. Rarement évoqué cliniquement, il peut mimer une tumeur thyroïdienne maligne. Son diagnostic, souvent tardif, exige une connaissance de cette maladie, contribuant ainsi à son diagnostic et au bilan d’extension. L’évolution est favorable dans les formes localisées. Le traitement rejoint celui de la cause.