IntroductionLes tumeurs cérébrales peuvent être responsables de diabète insipide central mais la potomanie est rare.ObservationNous rapportons le cas d’un patient de 15 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui consultait pour un syndrome polyuropolydipsique de 4 à 5 litres par jour.L’examen physique était normal. La glycémie, la calcémie, l’ionogramme ainsi que le bilan antéhypophysaire étaient normaux.Le test de restriction hydrique montrait une concentration des urines en faveur d’une potomanie.Devant la persistance de la symptomatologie et la nycturie perturbant le sommeil, avec vomissements, une IRM hypophysaire était demandée. Elle montrait une tumeur pinéale de 13 mm avec absence d’individualisation de la posthypophyse.Le diagnostic de germinome non sécrétant métastatique a été retenu devant l’apparition, trois mois après, de nouvelles localisations cérébrales à l’imagerie de contrôle.Le patient a bénéficié de radiothérapie en IMRT délivrant 36 Gy à raison de 1,8 Gy, 5 fractions par semaine, sur l’ensemble de l’encéphale et du névraxe, avec amélioration progressive des signes fonctionnels mais apparition d’un panhypopituitarisme.L’IRM hypophysaire de contrôle un mois après radiothérapie ne trouve aucune image lésionnelle intracrânienne.Le contrôle radiologique annuel pendant 3 ans note une stabilité des séquelles post-radiques avec absence de récidive.ConclusionLes tumeurs intracrâniennes posent souvent un problème de retard diagnostique. En cas de SPUPD gênant non expliqué par une anomalie métabolique ou endocrinienne, une imagerie cérébrale trouve son indication même si l’épreuve de restriction hydrique montre une potomanie.