IntroductionLe teprotumumab, anticorps antirécepteur de l’IGF1, est le premier traitement médical de l’orbitopathie basedowienne (OB) à avoir un effet significatif sur les séquelles, notamment l’exophtalmie, en plus de la résolution de l’inflammation. Il est disponible en ATU en France.ObjectifÉvaluer le bénéfice du teprotumumab sur une cohorte de patients lyonnais traités pour orbitopathie sévère corticorésistante.Matériel et méthodesSept patients ont été traités par teprotumumab entre juillet 2021 et mai 2022, tous pour orbitopathie résistante aux corticoïdes intraveineux selon le protocole EUGOGO. Au total, 4/7 avaient reçu 1 à 2 autres lignes de traitement (chirurgie de décompression orbitaire, radiothérapie) ; 4/7 avaient présenté au moins un épisode de neuropathie optique dysthyroidienne (NOD), dont 3 sans récupération visuelle après traitement. Au total, 2/7 avaient une dermopathie basedowienne cutanée sévère invalidante. À l’inclusion, 7/7 avaient un score d’activité clinique (SAC) ≥ 3, la protrusion moyenne était de 24,2 mm (21–31 mm), 3/7 avaient une diplopie permanente.RésultatsLe SAC s’est amélioré chez tous les patients (0–1 points chez les 4/7 patients ayant réalisé toutes les cures). Le gain de protrusion a été en moyenne de −4 mm. Les 3 patients avec NOD résistante ont récupéré significativement dans un cas après 1 seule perfusion. La diplopie ne s’est améliorée que chez 1/3 patients. La dermopathie a été améliorée chez 2/2 patients. Pas d’effet secondaire significatif.ConclusionConfirmation du bénéfice du teprotumumab sur l’inflammation et la réduction des séquelle dans l’OB résistante, mais également sur la NOD résistante, mettant en jeu le pronostic visuel. Sa place dans la stratégie thérapeutique reste à définir.