La psychiatrie est confrontée à une absence de nouveaux traitements malgré de nombreuses recherches et réexplore l’utilisation de molécules anciennes et de compléments alimentaires. Notre objectif ici est de présenter une revue narrative sur les indications de la supplémentation en oméga-3 dans les différents troubles psychiatriques. Les données de la littérature indiquent que la supplémentation en oméga-3 est bien tolérée même s’il existe une augmentation du risque de fibrillation atriale à des doses supérieures à 4 g/j, principalement chez les personnes de plus de 65 ans. La supplémentation en oméga-3 n’est pas recommandée dans les troubles du comportement alimentaires, les troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité et les troubles du spectre autistique. La supplémentation en oméga-3 pourrait être bénéfique dans le trouble de personnalité borderline, les troubles psychotiques, et particulièrement les patients à ultra haut risque de transition psychotique (UHR) pour prévenir la transition psychotique et les PEP pour améliorer la rémission, et dans le trouble bipolaire. Elle est désormais recommandée dans la dépression unipolaire. À l’exception des patients UHR et avec un trouble de personnalité borderline, la supplémentation en oméga-3 est toujours en complément d’un traitement psychotrope. La supplémentation en oméga-3 peut s’inscrire dans l’objectif d’une médecine personnalisée comme le suggèrent déjà certaines études. Dans le futur, l’efficacité de la supplémentation en oméga-3 pourrait être améliorée en ciblant des sous-groupes de patients : patient avec profil inflammatoire, niveau élevé de stress oxydatif, concentration sanguine faible en oméga-3.