L’acquisition d’une mutation EGFR de résistance au niveau de l’exon 20 (T790M) est responsable de plus de la moitié des cas de résistance secondaire aux inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) de l’EGFR, prescrits en 1religne dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade localement avancé ou métastatique, mutésEGFR. L’osimertinib (AZD9291, Tagrisso®) est un inhibiteur irréversible d’EGFR de 3egénération, actif en cas de mutations activatrices et mutation T790M. Un essai de phase I avec extension de cohorte a montré son efficacité après échec des ITK de l’EGFR de 1regénération (erlotinib, gefitinib), avec des taux de réponse de 51 %, et jusqu’à 61 % en cas de mutation T790M. La survie sans progression en cas de mutation T790M était de 9,6 mois. Le profil de toxicité est acceptable, avec essentiellement une toxicité digestive (diarrhées) et cutanée (rash). Des données préliminaires d’un essai de phase II ont confirmé ces résultats d’efficacité et de tolérance. La prescription d’osimertinib est conditionnée à la mise en évidence d’une mutation T790M dont la recherche au moment de la progression sous ITK peut être faite sur l’ADN tumoral circulant dans le plasma, avec des performances diagnostiques intéressantes ce qui en fait une alternative à la rebiopsie.