Le ganglion sentinelle correspond au premier ganglion recevant le drainage d’une tumeur et refléterait le statut d’envahissement du territoire lymphatique drainant le cancer. La pratique du ganglion sentinelle a modifié la prise en charge anatomopathologique des ganglions, avec un examen peropératoire permettant la réalisation d’un curage complémentaire dans le même temps opératoire en cas de positivité du ganglion sentinelle et l’ultrastadification du ganglion sentinelle à l’examen histologique définitif, afin de détecter les métastases occultes. Nous avons réalisé une revue de la littérature sur les différents protocoles d’examen histopathologique des ganglions sentinelles, en fonction des différents types de cancers pour lesquels cette technique est pratiquée. En dehors des ganglions sentinelles dans le cancer du sein et des mélanomes, un examen extemporané paraît utile, en utilisant une coupe à congélation, qui donne une meilleure sensibilité qu’un examen cytologique seul. L’inclusion en paraffine de la totalité du ganglion sentinelle est obligatoire, après l’avoir tranché macroscopiquement tous les deux millimètres, le long de son plus grand axe. L’ultrastratification par des coupes sériées reste utile, mais le nombre de coupes et leur espacement ne sont pas protocolisés, en dehors des mélanomes. Cependant, trois niveaux de coupe tous les 200 à 250 microns permettraient de détecter la majorité des micrométastases de moins de deux millimètres et de plus de 200 microns. La réalisation systématique de l’immunohistochimie n’est plus obligatoire pour les ganglions sentinelles des cancers du sein, puisque la détection des cellules tumorales isolées ne modifie pas la prise en charge des patientes, mais reste utile dans les autres organes.