Les formes médullaires de la sarcoïdose sont rares et il est exceptionnel qu’elles soient inaugurales. Nous rapportons le cas d’une patiente africaine de 45 ans chez laquelle un diagnostic de sclérose en plaques avait été suggéré devant la présence d’un syndrome médullaire régressif sous méthylprednisolone et à rechutes. L’imagerie par résonance magnétique médullaire révéla des hypersignaux étagés de C3 à D1 prenant le gadolinium sur les séquences pondérées en T2 et un aspect de grosse moelle de C7 à D1. L’IRM encéphalique était sans particularité. Le scanner X thoracique montrait un syndrome interstitiel sans adénopathie (stade III). L’enzyme de conversion de l’angiotensine était très élevée dans le sang et dans le liquide céphalorachidien. La ponction lombaire montra une méningite lymphocytaire. Le lavage broncho-alvéolaire révéla une hyperlymphocytose avec un rapport CD4/CD8 très élevé. L’évolution sous corticoïdes fut satisfaisante tant sur le plan clinique que biologique. Ce cas suggère que devant un syndrome médullaire il convient de penser à la neurosarcoïdose, surtout si le patient est de race noire. En l’absence de lésion accessible à la biopsie, le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques, neuroradiologiques et biologiques.