IntroductionUne symptomatologie ophtalmologique est un mode d’entrée classique dans la myasthénie. Sa généralisation est une de ses modalités évolutive problématique.ObjectifsL’objectif de cette étude était de mettre en évidence des facteurs prédictifs de généralisation secondaire des myasthénies oculaires.MéthodesSoixante-douze dossiers de patients souffrant de myasthénie oculaire ont été analysés. Les explorations ont consisté en un test au Tensilon, un électromyogramme à la recherche de blocs de conduction, un dosage des anticorps anti-récepteurs de l’acétylcholine et un scanner thoracique à la recherche d’un thymome. La réponse au traitement anticholinestérasique initié chez tous les patients, a été évaluée à 1 mois, 3 mois et tous les 6 mois pendant 2 ans.RésultatsVingt patients ont été exclus d’emblée (signes de généralisation lors de l’examen initial ou pendant le premier mois). Sur les 52 autres patients, 11 se sont généralisés lors de 2 premières années. Une amélioration sous traitement anticholinestérasique a été observée chez 8 patients sur 11 dans le groupe des myasthénies secondairement généralisées et chez 15 patients sur 41 dans le groupe des myasthénies oculaires pures après 2 ans d’évolution. Il existait une différence significative dans les 2 groupes (p < 0.05).ConclusionL’amélioration des myasthénies oculaires sous anticholinestérasique en monothérapie semble être un facteur de risque de généralisation secondaire.