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O - 7 Encéphalite de Bickerstaff : un aspect inhabituel de ventriculite à l’IRM

Auteurs : Debruxelles S1, Rouanet-Larriviere M1, Marchal C1
Affiliations : 1Fédération des neurosciences cliniques, Hôpital Pellegrin, 33076 Bordeaux France
Date 2007, Vol 163, Num 4, Supplement 1, pp 123-123Revue : Revue neurologiqueDOI : 10.1016/S0035-3787(07)90723-7
Pathologies diverses
Résumé

IntroductionL’encéphalite de Bickerstaff associe une ataxie, une ophtalmoplégie, une somnolence, un signe de Babinski. Sa physiopathologie est proche du syndrome de Guillain-Barré (SGB), auquel elle peut s’associer, et de Miller-Fisher.ObservationUn homme de 74 ans (dossier n° 06-1545) a été hospitalisé pour une diplopie horizontale liée à une ophtalmoplégie de la latéralité du regard, une diplégie faciale, une ataxie, une aréflexie aux membres inférieurs et un signe de Babinski à droite. La symptomatologie était apparue sur 48 h, 5 jours après une vaccination antigrippale. La ponction lombaire trouvait une dissociation albumino-cytologique marquée. L’électromyogramme mettait en évidence une atteinte démyélinisante distale et proximale, notamment sur le facial. L’IRM encéphalique décrivait un aspect de ventriculite étendue, particulièrement autour du V4 et au niveau du tronc cérébral sur les séquences pondérées T2, rehaussées par le gadolinium, sans anomalie de diffusion, évoquant une atteinte inflammatoire. Il n’y avait pas d’anomalie du cordon médullaire, des espaces épiduraux et sous-duraux. Les anticorps anti-gangliosides et en particulier les anti-GQ1b étaient négatifs. Malgré un traitement par immunoglobulines polyvalentes IV (0,4 mg/kg/j) l’état clinique du patient s’est aggravé. Nous avons donc débuté des échanges plasmatiques, entraînant une nette amélioration dès la 3e séance, effet renforcé par l’adjonction de solumédrol IV forte dose à partir de la 4e séance de plasmaphérèse.DiscussionL’encéphalite de Bickerstaff est une entité nosologique controversée, proche du syndrome de Miller Fisher par sa présentation clinique et son association aux anticorps antiGQ1b (dans 65 p. 100 des cas) mais s’en distingue par son origine centrale. Si la littérature rapporte environ 30 p. 100 d’anomalies à l’IRM au niveau du tronc cérébral, cet aspect inhabituel de ventriculite étendue n’a jamais été décrit.ConclusionCes images IRM plaident en faveur d’une véritable distinction anatomique entre encéphalite de Bickerstaff et syndrome de Miller-Fisher. L’atteinte centrale du Bickerstaff peut néanmoins être associée à un authentique SGB.

 Source : Elsevier-Masson
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Debruxelles S, Rouanet-Larriviere M, Marchal C. O - 7 Encéphalite de Bickerstaff : un aspect inhabituel de ventriculite à l’IRM. Rev. Neurol. (Paris). 2007;163(4):123-123.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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