IntroductionLa maladie cœliaque est une affection fréquente, parfois associée à des manifestations neurologiques. Nous rapportons un cas rare de myélite à rechute associée à une maladie cœliaque.ObservationsUne femme de 42 ans sans antécédent digestif a présenté de façon subaigüe des paresthésies à bascule des membres inférieurs, une paraparésie asymétrique avec syndrome pyramidal, des troubles visuels. À l’IRM ont été retrouvés des lésions de myélite actives étendues et un hypersignal FLAIR bulbaire. Le bilan sanguin standard, infectieux, immunologique était normal. L’étude du liquide céphalorachidien retrouvait 15 leucocytes dont 96 % de lymphocytes, une protéinorachie à 0,62 g/l, une synthèse intrathécale d’IgG avec un profil oligoclonal riche. Une cure de Prednisolone a été efficace. Il n’existait pas d’argument paraclinique pour une sarcoïdose ni un Goujerot-Sjögren. Les anticorps anti-NMO étaient négatifs, ceux de type IgA antiendomysium et antitransglutaminase étaient positifs. Les critères histologiques de maladie cœliaque ont été réunis, un régime sans gluten a été débuté. Une rechute clinicobiologique et radiologique de myélite a nécessité une nouvelle cure de corticoïdes. Un traitement par immunosuppresseur oral a été introduit. Après une nouvelle aggravation traitée par corticoïdes, une série de 9 cures mensuelles de Cyclophosphamide a été réalisée. Depuis, 2 nouvelles rechutes clinicobiologiques et radiologiques ont été traitées. Dossier n̊ 06.495.DiscussionLes myélites à rechute constituent un groupe hétérogène pouvant être d’origine infectieuse, dysimmunitaire ou idiopathique. Dans notre cas, seule a été retrouvée une positivité des anticorps et des biopsies duodénales en faveur d’une maladie cœliaque. Le taux des anticorps augmente en cas de rechute de myélite, diminue lors de la récupération clinique après corticoïdes. L’efficacité du traitement de fond et du régime sans gluten reste à valider.ConclusionDevant une myélite (sub) aiguë ou une neuro-myélite optique aiguë, nous conseillons le dosage systématique des autoanticorps de la maladie cœliaque, afin de mieux caractériser quelle est l’association entre ces 2 pathologies.