IntroductionL’hémiballisme représente une variété rare de mouvements anormaux hyperkinétiques pouvant compliquer un accident vasculaire cérébral à la phase précoce. Il se voit classiquement dans les atteintes luysiennes controlatérales.ObservationUn patient âgé de 63 ans, hypertendu, a consulté pour l’installation soudaine une semaine auparavant de mouvements involontaires, brusques, violents, de grande amplitude, relativement stéréotypés, prédominant à la racine des membres de l’hémicorps droit. L’examen neurologique a objectivé un hémiballisme droit. Le reste de l’examen somatique était normal. La tomodensitométrie (TDM) cérébrale a montré des images lacunaires de la capsule interne et sous-thalamiques gauches. L’intégrité du noyau sous-thalamique (NST) a été confirmée par l’image à résonance magnétique (IRM) cérébrale. Le bilan biologique n’a pas révélé d’anomalies particulières. Le bilan cardiaque a conclu à une fibrillation auriculaire paroxystique. L’évolution était favorable sous traitement par l’halopéridol.DiscussionL’hémiballisme représente moins de 7 % des mouvements anormaux. Il est habituellement lié à une lésion vasculaire du NST controlatéral. L’atteinte extraluysienne reste rare, cependant,il est actuellement admis qu’un hémiballisme peut résulter de l’altération neuronale de circuits moteurs à plusieurs endroits distincts (striatum, globus pallidus, thalamus, couronne rayonnante, circonvolutions pré et rétro-rolandiques).ConclusionL’hémiballisme n’est pas pathognomonique d’une lésion focale du NST. Il peut également résulter d’une atteinte de ses projections ou même des structures avec lesquelles il partage des connexions.Informations complémentairesNuméro du dossier : 147/14.