Le périnée est un carrefour neurologique assurant des fonctions motrices, sensitives et autonomes responsables des fonctions urinaires, anales et sexuelles : il s’agit d’un carrefour pluridisciplinaire avec contrôle neurologique avec une clinique polymorphe associant troubles sensitifs, diminution des réflexes locaux et/ou une symptomatologie purement urinaire, ano-rectale et/ou sexuelle. Les lésions neurogènes périphériques périnéales peuvent correspondre à une atteinte tronculaire (N. Pudendal) dans le cadre d’une polyneuropathie ou une mononévrite pudendal, à une lésion plexique (pré-sacré) ou une lésion radiculaire sacrée. Dans les tableaux de dysautonomie une symptomatologie génito-sphinctérienne est souvent présente : dysfonctions érectiles/éjaculatoire ou de la lubrification vulvo-vaginale, rétention urinaire, dysurie, nycturie, troubles du transit intestinal. Les étiologies neuro-périphériques les plus fréquemment rencontrés sont le diabètes (symptomatologie : urinaire, sexuelle, ano-rectale, sensitive ou motrice locale avec très souvent une dysfonctions autonomes. La neuropathie périnéale peut être une découverte fortuite lors d’un bilan d’extension d’une neuropathie périphérique des membres inférieurs), l’alcoolisme (les troubles sphinctériens des polynévrites éthyliques sont sous-estimés, voire méconnus), neuropathies hérédo-dégénératives, neuropathies toxiques (iatrogènes), neuropathies paranéoplasiques, dysglobulinemies. Dans les tableaux de S. Guillain-Barré et PRN les signes génito-sphinctériens les plus rencontrés sont l’iléus paralytique, la rétention urinaire aiguë ou chronique. Les troubles érectiles ou de lubrification locale sont présents dans la phase aiguë mais peuvent persister lors des tableaux chroniques. Les troubles périnéaux par atteinte neurogène périphérique traumatique restent rare mais à penser lors des fractures du bassin, les chirurgies pelviennes ou traumatisme direct lors de la pratique sportive.