IntroductionL’infarctus bithalamique par occlusion de l’artère de Percheron est une entité rare dont le diagnostic précoce est souvent difficile.ObjectifsDécrire les caractéristiques démographiques et cliniques et le devenir à 3 mois des patients présentant un AVC de Percheron.Patients et méthodesÉtude rétrospective multicentrique menée incluant 25 patients admis pour AVC de Percheron aux cliniques universitaires Saint-Luc et au CHU UCL Namur site Godinne, Belgique, entre 2001 et 2019.RésultatsParmi les 25 patients (âge moyen 73 ans ; femme = 52 %), les manifestations cliniques les plus fréquentes étaient : somnolence/coma (18/25), parésie oculomotrice (10/25), anisocorie (9/25). Seuls 4 patients ont bénéficié d’une imagerie cérébrale dans les 6 h suivant l’apparition des symptômes. Le scanner était normal chez 84 %. L’IRM était positive chez tous les patients. Seuls 3 patients ont reçu un traitement par thrombolyse IV. À 3 mois, 6/25 étaient décédés, 8 avaient un bon résultat fonctionnel (mRS 0–2), et 11 présentaient un handicap significatif (mRS 4–6).DiscussionNotre série illustre que la fenêtre thérapeutique est fréquemment dépassée dans l’AVC de Percheron, ce qui est associé à de mauvais résultats fonctionnels. Une démarche diagnostique rapide et rigoureuse est requise afin de ne pas retarder une prise en charge thérapeutique optimale, mais la complexité et la variabilité de la sémiologie expliquent probablement les difficultés à en établir le diagnostic précoce.ConclusionL’IRM cérébrale a un rôle majeur dans l’établissement du diagnostic positif et doit être considérée rapidement devant tout coma d’origine indéterminée, en particulier lorsque des signes neurologiques focaux sont présents.