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Neuropathies nutritionnelles

Auteurs : Roman GDate 2022 Avril, Vol 178, pp S160-S160Revue : Revue neurologiqueDOI : 10.1016/j.neurol.2022.02.055
CO-054
Résumé

La fréquence accrue des neuropathies nutritionnelles et des myéloneuropathies dans les zones tropicales est reconnue depuis des siècles. Les plus connues sont le lathyrisme, les pieds brûlants en Inde, la névrite multiple jamaïcaine, la névrite optique de Mádan pendant le blocus de Cuba durant la guerre hispano-américaine, la neuropathie optique africaine, la neuropathie ataxique nigériane liée au manioc, les neuropathies des prisonniers de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale, le béribéri, la pellagre, la myéloneuropathie due à une carence en vitamine B12 et, l’épidémie cubaine de neuropathie optique due à la malnutrition (1991–1993).Le manque de nourriture et carence en nutriments essentiels et en nutriments protecteurs – tels que les acides aminés contenant du soufre et les caroténoïdes antioxydants comme le lycopène – affecte les groupes neuronaux les plus sensibles à la carence énergétique, notamment les ganglions de la racine dorsale, les grands axones distaux myélinisés, les neurones rétiniens bipolaires et les neurones cochléaires, ce qui explique les manifestations les plus fréquentes telles que les neuropathies douloureuses, la perte de la vue et la surdité. Les neuropathies nutritionnelles peuvent se manifester sous forme de flambées épidémiques ou de problèmes endémiques à une zone géographique particulière.Expérimentalement, une carence sélective en micronutriments, en particulier en vitamines du groupe B et en vitamine E, a été associée à des neuropathies axonales. Dans les régions tropicales, les déficits vitaminiques spécifiques sont rares, car la plupart des cas de malnutrition humaine sont généralement dus à une carence alimentaire globale. La malabsorption tropicale résultant d’infections récurrentes parE. coliet d’autres bactéries toxicogènes, de gastro-entérites virales et de parasites intestinaux, diminue la disponibilité des vitamines. Les facteurs précipitants comprennent la grossesse et l’allaitement, les infections telles que le paludisme et la diarrhée, ainsi que l’augmentation des besoins métaboliques en thiamine due à une consommation accrue de glucides et à une activité physique intense par temps chaud et humide.

Mot-clés auteurs
Médecine Tropical; Neuropathies; Nutrition;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Roman G. Neuropathies nutritionnelles. Rev. Neurol. (Paris). 2022 Avr;178:S160-S160.
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Dernière date de mise à jour : 12/12/2023.


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