IntroductionIl est reconnu que le contrôle de l’épilepsie peut être altéré durant le Ramadan. Cela est expliqué par les changements de prise des antiépileptiques dus au jeûne. Cette étude s’avère nécessaire pour répondre aux attentes des patients.ObjectifsÉvaluer les facteurs de risque les plus prédictifs de crise en période de jeûne sur une population de malade suivi pour épilepsie.MéthodesUne étude rétrospective fut réalisée sur 106 malades suivis pour épilepsie. Les facteurs de risque ont été évalués en fonction de l’âge, du sexe, du type de l’épilepsie, des résultats électriques et de’ l’imagerie. Ces facteurs seraient un moyen d’appréciation du risque élevé ou faible chez le patient épileptique souhaitant jeûner le mois de Ramadan.RésultatsLa prédominance était masculine, l’âge moyen était de 45 ans l’épilepsie post-traumatique était retrouvée à 58 % des cas de type généralisée et 38 % des cas à type d’absence temporale. La majorité des patients (83,96 %) avait terminé le jeûne du Ramadan sans crise et une corrélation avec les facteurs de faible risque avait été retrouvée. Les autres malades(16,04 %) avec facteurs de risque élevé tous de sexe masculin avaient été obligés de suspendre leur jeûne.DiscussionNous avons retrouvé comme dans la littérature que le jeûne de Ramadan est bien possible par les patients. Cependant les facteurs prédictifs du risque doivent être étudiés au cas par cas. Des études à grande échelle s’avèrent nécessaires afin de mieux appréhender cette facette importante de l’épileptologie à laquelle tiennent beaucoup les patients épileptiques et sa mise en valeur dans la littérature d’expression française.ConclusionLa vie du malade devrait être pour nous indissociable de la prise en charge médicale, afin d’assurer une prise en charge globale du patient, notamment en période de jeûne.