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Granulome annulaire élastolytique à cellules géantes : étude anatomoclinique.

Auteurs : Margerin F, Cribier BDate 2017 Octobre 27, Vol 144, Num 10, pp 589-598Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2017.03.009
Mémoire Original
Résumé

IntroductionLe rare granulome annulaire élastolytique à cellules géantes (GAECG), décrit en 1979, est très proche du granulome actinique (GA) de O’Brien, décrit en 1975. Depuis, de nombreux cas ont été publiés sous l’un ou l’autre nom. Nous avons effectué une étude anatomoclinique monocentrique afin d’en préciser les caractéristiques et de déterminer s’il existait une différence entre GAECG et GA.Matériel et méthodesLes cas classés GAECG ou GA au laboratoire de dermatopathologie de Strasbourg ont été inclus et analysés avec les colorations hématoxyline-éosine, orcéine et bleu alcian. Le diagnostic était retenu lorsqu’il existait un granulome riche en cellules géantes multinucléées et une diminution ou une disparition du tissu élastique. Les renseignements cliniques ont été collectés à partir des demandes d’analyse et des dossiers cliniques.RésultatsNous avons retenu 73 cas : 12 classés GAECG et 61 GA. L’âge moyen était de 60,5 ans et le sex-ratio de 0,55. La durée d’évolution variait de 8 jours à 17 ans. Il s’agissait d’une lésion unique dans 52 % des cas et de lésions multiples dans les autres cas. Leur taille variait de 0,3 à 10 cm. Elles siégeaient avec prédilection dans les zones photo-exposées, majoritairement la tête, le cou et les membres supérieurs. Il s’agissait le plus souvent de lésions à bordure érythémateuse annulaire et à centre clair, de croissance centrifuge lente. Le diagnostic n’avait été proposé que dans 5,5 % des cas par le clinicien. Ces granulomes étaient de siège dermique superficiel et moyen, rarement profond, comportaient de nombreuses cellules géantes avec un contingent lymphocytaire constant, mais aussi plasmocytaire dans la moitié des cas. La coloration à l’orcéine montrait une diminution nette ou une disparition totale du tissu élastique au sein de la zone granulomateuse et presque toujours des images d’élastophagocytose. De manière plus rare, des images de nécrobiose, d’organisation palissadique de granulome, d’atteinte vasculaire ou encore de corps astéroïdes orcéinophiles étaient observées. Il n’y avait pas de différence clinique ou histologique notable entre les cas initialement classés comme GAECG ou GA.DiscussionLe GAECG est une entité unique distincte du granulome annulaire, qui doit être assimilée au granulome actinique d’O’Brien. Le rôle central des fibres élastiques semble clair mais celui des ultraviolets est plus débattu. Le terme de granulome annulaire élastolytique à cellules géantes apparaît plus approprié car plus descriptif et sans implication physiopathologique. Le lien avec une sarcoïdose ou un diabète semble significatif dans une minorité de cas, justifiant leur dépistage.

Mot-clés auteurs
Actinic granuloma; Annular elastolytic giant cell granuloma; Granuloma annulare; Granulome actinique; Granulome annulaire; Granulome annulaire élastolytique à cellules géantes;Granulome annulaire élastolytique à cellules géantes; Granulome actinique; Granulome annulaire;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Margerin F, Cribier B. Granulome annulaire élastolytique à cellules géantes : étude anatomoclinique. Ann Dermatol Venereol. 2017 Oct 27;144(10):589-598.
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Dernière date de mise à jour : 05/07/2018.


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