ButL’objectif de cette étude était d’étudier la prévalence des effets indésirables (EI) et celle de l’arrêt de l’hydroxychloroquine (HCQ) pour EI dans une population issue d’un recrutement dermatologique.Patients et méthodesIl s’agissait d’une étude rétrospective incluant consécutivement entre janvier 2013 et juin 2014 tous les patients traités ou ayant reçu de l’HCQ. Les EI étaient déclarés à partir d’un questionnaire standardisé puis évalués par un interrogatoire et un examen clinique systématique permettant de guider les éventuelles explorations paracliniques nécessaires. L’imputabilité médicamenteuse était évaluée par la méthode française de pharmacovigilance. Le critère de jugement principal était la prévalence des EI pour lesquels l’HCQ avait un score d’imputabilité intrinsèque « I » supérieur à 2.RésultatsAu total, 102 patients ont été inclus dont 93 femmes, d’âge médian 44,5 ans (22–90). L’indication de l’HCQ était principalement le lupus cutané (n = 70). Cinquante-cinq patients ont déclaré au moins un EI. Parmi les 91 EI déclarés, 59 (65 %) étaient imputables (scoreI > 2), avec une prédominance des EI digestifs (n = 30) et cutanés (n = 21). Les EI étaient responsables d’un arrêt définitif de l’HCQ dans 19 cas. Parmi eux, 8 (42 %) n’étaient pas imputables à l’HCQ. Parmi les 8 diagnostics de maculopathie, 5 ont été infirmés par une équipe ophtalmologique spécialisée.ConclusionPlus de la moitié des patients ont rapporté des EI sous HCQ et ces EI ont été responsables d’un arrêt définitif de l’HCQ dans un tiers des cas. Une évaluation précise de l’imputabilité est nécessaire, en particulier pour les EI oculaires car dans deux tiers des cas ils n’étaient pas imputables à l’HCQ.