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« Laser tag purpura » : une nouvelle cause de purpura d’effort

Auteurs : Leducq S1, Maruani A1, Kluger N2, Samimi M1
Affiliations : 1Dermatologie, CHU de Tours2Dermatologie, CHU d’Helsinki, Finlande
Date 2018 Décembre, Vol 145, Num 12, Supplement, pp S248-S249Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2018.09.383
P221
Résumé

IntroductionLa survenue de purpura lors d’exercices physiques est principalement liée à un impact physique direct contre un adversaire, un objet ou la surface de jeu ou par traumatismes liés à l’équipement. Des dermatoses purpuriques associées aux sports de ballon, à la course à pied, à la natation ou au golf, ont été rapportées. Nous rapportons une série originale de sept personnes en bonne santé qui ont présenté un purpura et des ecchymoses des membres supérieurs au décours d’une partie de laser tag (ou « laser game »).ObservationsSept femmes, âgées de 28 à 36 ans, participaient à leur première partie de « laser game ». Toutes avaient un équipement similaire fourni avant la partie : « gilet de combat » (harnais) doté de détecteurs, porté sur un vêtement à manches longues, et « pistolet » à infrarouges, pour viser les adversaires. Deux parties de 20 minutes étaient jouées, sans ressentir de douleur ou de gêne. Des plaques purpuriques et ecchymotiques, symétriques, suspendues, sensibles, des faces antéro-internes des bras étaient constatées 2 à 3 heures après. L’intensité du purpura n’était pas liée à la condition physique, au nombre de tirs ou au classement des joueuses. Le purpura régressait en 4 à 7 jours. Une 8efemme, avec expérience préalable dulaser game, qui avait participé à la même partie était indemne de toute lésion (Fig. 1 et 2).DiscussionNous rapportons ici la première description de dermatose liée à la pratique de « laser game ». Lelaser gamese pratique dans un labyrinthe obscur de plusieurs couloirs et niveaux et les contacts directs avec l’adversaire sont proscrits. Contrairement aupaintball, il ne comporte pas d’impact de balles tirées à haute vélocité. Quelques cas d’accidents ont été toutefois rapportés dans la presse généraliste, par chutes ou impacts avec d’autres adversaires. Dans notre série, le purpura était probablement provoqué par des frottements répétés contre le harnais, les bras étant continuellement en position fléchie ou semi-fléchie pour maintenir le pistolet en position de visée et de tir. L’offre des fournisseurs sur internet montre une qualité hétérogène des matières et positionnement des plastrons et des attaches d’épaules des harnais, qui peuvent être en textile ou en plastique. Ici, le gilet était composé d’un plastron et d’épaulettes monobloc en plastique ayant favorisé le traumatisme cutané malgré le port de vêtements. De plus, toutes les joueuses affectées étaient des néophytes et avaient possiblement mal ajusté leur équipement ou adopté une position inadéquate pendant le jeu. En effet, les traumatismes liés au sport sont plus fréquents chez les débutants.ConclusionNous rapportons une série originale de « laser game/tag purpura », qui peut probablement être évité par l’acquisition de matériel adapté par des professionnels de « laser game », un ajustement adéquat de l’équipement des joueurs et une formation de ces derniers juste avant la partie.

Mot-clés auteurs
; Purpura d’effort;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Leducq S, Maruani A, Kluger N, Samimi M. « Laser tag purpura » : une nouvelle cause de purpura d’effort. Ann Dermatol Venereol. 2018 Déc;145(12):S248-S249.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 08/12/2018.


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