IntroductionLa greffe de membrane amniotique humaine a enrichi ces dernières années la batterie thérapeutique des pathologies oculaires de surface, entre autres dans le traitement chirurgical des ptérygions. Nous exposons le rôle de celle-ci dans leur traitement.Matériels et MéthodesNous rapportons notre expérience de greffe de membrane amniotique humaine dans la chirurgie du ptérygion, qu’il soit primitif ou récidivant, isolée ou associée à d’autres techniques chirurgicales (auto-greffe conjonctivale ou limbo-conjonctivale). Il s’agit d’une étude monocentrisme, prospective, non randomisée, sur une période de deux ans.DiscussionNos résultats viennent confirmer ceux des séries rapportées dans la littérature.L’utilisation isolée de la membrane n’a pas empêché la constitution d’une vascularisation ni la récidive, bien que moins importantes et plus tardives que lors de la chirurgie classique. Il semble que la réussite de la greffe dépend de l’état inflammatoire de la conjonctive pré-opératoire et de l’étendue de la destruction limbique. Les résultats paraissent meilleurs lorsque la membrane amniotique est associée à une autogreffe limbo-conjonctivale ou conjonctivale. Les ptérygions récidivants constituent un véritable problème chirurgical quant à la reconstruction de la barrière limbique.ConclusionLa greffe de membrane amniotique humaine est une technique simple et facile devant faire partie de l’arsenal thérapeutique des pathologies de la surface oculaire. Le ptérygion récidivant constitue un véritable challenge, où les chirurgies multiples induisent une destruction de la barrière limbique limitant l’effet de la membrane amniotique, car elle ne peut à elle seule corriger une destruction étendue du limbe.