IntroductionL’inflammation oculaire associée à l’arthrite juvénile idiopathique (AJI) demeure la plus fréquente des uvéites antérieures chroniques. Malgré cela, il n’existe pas de facteur prédictif permettant de définir la sévérité de cette affection sur le plan oculaire. Le but de cette étude a été d’identifier deux groupes de patients, afin de prédire l’évolution de cette uvéite en fonction du pourcentage de la décroissance des valeurs de photométrie automatisée du tyndall, 1 mois après intensification thérapeutique.Matériels et MéthodesNous avons rétrospectivement analysé tous les enfants qui présentaient une uvéite au cours d’une AJI entre janvier 2000 et décembre 2005 et qui nécessitaient une intensification du traitement anti-inflammatoire quel qu’il soit.RésultatsCinquante-quatre enfants (99 yeux) ont été inclus. Une décroissance de plus de 50 % des valeurs de photométrie automatisée du tyndall a été obtenue au niveau de cinquante-neuf yeux (66 %) par rapport aux valeurs initiales (Groupe 1). Les enfants du Groupe 1 développent statistiquement moins de complications au cours du suivi, conservent une meilleure acuité visuelle et requièrent un traitement systémique moins agressif en comparaison avec les enfants chez lesquels une décroissance aussi importante du tyndall n’a pas pu être obtenue (Groupe 2).DiscussionLe pourcentage de décroissance du tyndall évalué au laser, un mois après intensification thérapeutique est un facteur prédictif clinique, non invasif de l’uvéite antérieure chronique de l’enfant.ConclusionDésormais, il est souhaitable de prendre en compte les résultats de cet examen au cours de la surveillance, au même titre que les différents paramètres de l’examen clinique.