IntroductionLa localisation orbitaire du lymphome est rare. L’examen anatomopathologique permet de poser le diagnostic, cependant une biopsie négative n’élimine pas le diagnostic.Matériels et MéthodesNous rapportons le cas de trois patients présentant un lymphome de MALT orbitaire ayant été étiquetés inflammation orbitaire. Le premier patient âgé de 40 ans consulte pour une « pseudotumeur inflammatoire de l’orbite résistant à la corticothérapie ». Le deuxième patient âgé de 60 ans est adressé pour un deuxième avis sur une dacryoadénite simple d’après la biopsie, mais résistant à la corticothérapie. La troisième patiente âgée de 55 ans consulte pour une tumeur de la glande lacrymale gauche. L’examen anatomopathologique retrouve une inflammation simple. Une relecture 3 semaines plus tard conclut à un lymphome de MALT. Tous les patients ont bénéficié d’un examen anatomopathologique, d’un examen clinique complet ainsi que d’un bilan d’imagerie et d’un bilan d’extension.RésultatsLes tomodensitométries et les IRM précisent l’étendue des tumeurs orbitaires. Le bilan d’extension objective une atteinte palatine pour un des patients. Les histologies permettent de diagnostiquer des lymphomes de type MALT. Les patients sont traités par une radiothérapie associée à une chimiothérapie. L’évolution a été favorable mais un des patients a cependant présenté une kératite filamenteuse.DiscussionLes inflammations orbitaires de type dacryoadénite nécessitent une biopsie. La résistance à la corticothérapie doit faire discuter une relecture des lames ou un nouvel examen histologique. Le traitement de ces lymphomes comprend une chimiothérapie qui peut être associée à une radiothérapie.ConclusionLa biopsie permet de poser le diagnostic de lymphome orbitaire. Cependant une biopsie n’objectivant pas de processus néoplasique n’élimine pas le diagnostic de lymphome.