ButLe but de notre travail est de rapporter trois cas d’invasion épithéliale (ou kyste irien épithélial), secondaire à un traumatisme oculaire perforant.Matériels et MéthodesIl s’agit de trois patients colligés dans notre service pendant la période allant de janvier 2004 et décembre 2006. Ces patients ont été hospitalisés initialement pour plaie perforante du globe. Le suivi post opératoire a montré le développement progressif et tardif d’une invasion épithéliale au niveau du même œil.RésultatsNos patients étaient âgés respectivement de 8, 9, et 25 ans. Le délai entre le traumatisme perforant et la constatation de la présence du kyste irien était respectivement de 6 mois, 9 mois et 2 ans. L’acuité visuelle du même œil était dans tous les cas inférieure à 1/20. Le tonus était normal chez deux patients, et élevé chez un patient nécessitant un traitement médical local. Les invasions épithéliales remplissaient au moins les deux tiers de la chambre antérieure dans tous les cas. Nos patients ont été opérés. Ils ont eu une ponction résection associée à une cryo-application au niveau de la base du kyste. L’examen anatomopathologique était fait dans tous les cas. Le suivi post opératoire avec un recul moyen de 12 mois ne montrait pas de récidive ni de complications.DiscussionL’invasion épithéliale est souvent primitive. Le traumatisme perforant peut se compliquer d’invasion épithéliale dans un délai variable. La baisse de la vision est généralement profonde si le kyste dépasse l’axe visuel. Certaines complications peuvent émailler l’évolution d’une invasion épithéliale, notamment l’hypertonie. La récidive est la principale cause d’échec d’une chirurgie faite pour invasion épithéliale.ConclusionL’invasion épithéliale est une complication rare du traumatisme perforant. Après traitement les récidives sont fréquentes. Une prise en charge précoce est nécessaire afin d’éviter une amblyopie organique chez des enfants opérés déjà pour des traumatismes oculaires, et l’hypertonie.