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458 Caractéristiques épidémiologiques et cliniques des panuvéites sévères

Auteurs : Mhiri W, Dabbeche K1, Trigui A1, En Ammar J1, Gaddour N1, Barkia I1, Bahloul Z1, Feki J1
Affiliations : 1Sfax, Tunisie
Date 2007, Vol 30, pp 2S283-2S283Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(07)80271-3
Résumé

ButLe but de ce travail est d’évaluer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques relatives aux panuvéites sévères prises en charge dans les services d’ophtalmologie et de médecine interne de Sfax.Matériels et MéthodesÉtude rétrospective s’étendant sur une période de 10 ans allant de décembre 1995 à décembre 2005 et rassemblant tous les cas de panuvéite sévère non infectieuse et non tumorale. Les critères d’inclusion étaient : la cortico-résistance, la corticodépendance, une forme d’emblée grave avec une baisse visuelle majeure < à 1/10 et la survenue d’uvéite chez un monophtalme. Pour tous nos patients on a précisé : l’âge, le sexe, le type anatomoclinique de l’uvéite, sa latéralité, son étiologie, sa réponse à la corticothérapie et le recours aux immunosuppresseurs.RésultatsSur 107 patients hospitalisés pour uvéite, on a dénombré 36 cas d’uvéites sévères (33.67 %). L’âge moyen était de 32.25 ans. Le sex-ratio femme/homme était de 1.57. L’uvéite était bilatérale dans la majorité des cas (63.9 %), survenant chez un monophtalme dans 11.1 % des cas. Elle était secondaire à une maladie de Behçet dans 58.4 % des cas et idiopathique dans 36.1 % des cas. Cette uvéite était responsable d’une baisse majeure de la vision (< 1/10) dans 62.7 % des cas. Une corticorésistance était notée dans 36.2 % des cas et une corticodépendance dans 30.6 % des cas. Le traitement de tous les malades associait une corticothérapie systémique à fortes doses (débutée par des bolus) à une ou plusieurs molécules immunosuppressives. En effet, 28 patients étaient soumis à un seul immunosuppresseur (bolus de cyclophosphamide dans 94 % des cas), alors qu’on avait recours à un deuxième immunosuppresseur chez 3 patients et à un troisième chez 5.DiscussionLes panuvéites sévères touchent essentiellement le sujet jeune. La maladie de Behçet représente la première étiologie dans notre pays. La corticothérapie systémique reste le traitement de première intention. L’usage des immunosuppresseurs paraît indispensable dans ce type d’uvéites où le recours à plus d’une molécule n’est pas rare.ConclusionLes panuvéites sévères constituent une cause majeure de déficience visuelle chez les patients jeunes en pleine activité professionnelle. L’introduction précoce des immunosuppresseurs dans leur prise en charge permet d’améliorer le pronostic visuel à long terme.

 Source : Elsevier-Masson
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Mhiri W, Dabbeche K, Trigui A, En Ammar J, Gaddour N, Barkia I, Bahloul Z, Feki J. 458 Caractéristiques épidémiologiques et cliniques des panuvéites sévères. Journal français d'ophtalmologie. 2007;30:2S283-2S283.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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