Se connecter
Rechercher

635 Cyclotorsion : comparaison de deux méthodes de mesure du champ de vision binoculaire simple

Auteurs : Kaeser PF, Bremart J1, Klainguti G1
Affiliations : 1Lausanne, Suisse
Date 2007, Vol 30, pp 2S330-2S330Revue : Journal français d'ophtalmologieDOI : 10.1016/S0181-5512(07)80448-7
Organisation médico-légale du cabinet
Résumé

IntroductionLe champ de vision binoculaire simple permet d’évaluer le retentissement fonctionnel d’une diplopie. Il peut être mesuré à l’aide du périmètre de Goldmann, qui utilise une cible punctiforme ne permettant pas de tenir compte d’une éventuelle composante torsionnelle. Cette limitation conduit probablement à sousestimer le handicap. Afin d’illustrer ce problème, nous avons comparé le champ de vision binoculaire simple mesuré au Goldmann avec les mesures effectuées à la paroi tangentielle de Harms, qui utilise une cible linéaire, et par conséquent tient compte de la composante torsionnelle.Matériels et MéthodesNous avons sélectionné 8 patients présentant une diplopie à composante torsionnelle. Lors des mesures à la coupole de Goldmann, le patient devait suivre des yeux la cible III 3e, sa tête étant immobilisée. Lors des mesures réalisées à la paroi tangentielle, le patient fixait un trait lumineux de 25 cm placé au centre de la paroi, pendant que sa tête était orientée à l’opposé de la direction du regard à tester. Afin de disposer de surfaces de champ de vision binoculaire simple comparables, nous avons étendu les limites périphériques de la paroi tangentielle jusqu’à 40° en plaçant des repères supplémentaires. Le champ de vision binoculaire simple a été mesuré à partir de la zone de fusion centrale. Nous avons quantifié le champ de vision binoculaire simple à l’aide d’une échelle fonctionnelle exprimant la surface mesurée en pourcentage du champ de vision binoculaire simple normal.RésultatsComparativement aux mesures effectuées à la coupole de Goldmann, le champ de vision binoculaire simple mesuré à la paroi tangentielle révèle une amputation dans les zones de torsion maximale, avec une réduction moyenne de la surface du champ de vision binoculaire simple de 15.5 %. Une fraction (moyenne = 1.9 %) de cette différence est induite par l’utilisation d’une échelle unique, calibrée pour le périmètre de Goldmann.DiscussionLa réduction relative du champ de vision binoculaire simple mesuré à la paroi tangentielle reflète la sensibilité à la torsion. Cette sensibilité dépend des déviations horizontales ou verticales associées, et de l’amplitude individuelle de fusion.ConclusionLa paroi tangentielle de Harms permet la mesure du champ de vision binoculaire simple dans des conditions proches de la vie quotidienne. La sensibilité à la torsion, la possibilité d’effectuer les mesures de loin, et le recours possible à la fusion périphérique, en font un instrument particulièrement adapté à l’évaluation du handicap fonctionnel lié à une diplopie.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Kaeser PF, Bremart J, Klainguti G. 635 Cyclotorsion : comparaison de deux méthodes de mesure du champ de vision binoculaire simple. Journal français d'ophtalmologie. 2007;30:2S330-2S330.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.