IntroductionLes drusen cuticulaires se présentent comme de fins drusen ponctués diffus au pole postérieur et en moyenne périphérie. Ils touchent le sujet jeune et sont parfois associés à une atteinte rénale.Matériels et MéthodesQuarante yeux de 20 patients présentant des drusen cuticulaires ont été analysés de façon prospective. Tous les patients ont bénéficié d’un interrogatoire précis, d’une mesure de l’acuité visuelle, d’un examen bio-microscopique du segment antérieur et du fond d’œil, de clichés couleurs, monochromatiques et en auto-fluorescence du fond d’œil, d’une angiographie à la fluorescéine et au vert d’infracyanine (ICG) et d’une tomographie à cohérence optique (OCT).DiscussionL’âge moyen des patients était de 43 ans (13 femmes et 7 hommes). L’acuité visuelle moyenne était de 20/32. L’examen du fond d’œil montre de nombreux drusen de tailles variables localisés au pôle postérieur et en périphérie rétinienne. Certains sont hyper auto-fluorescents. L’angiographie à la fluorescéine révèle une hyper fluorescence intense précoce en ciel étoilé, avec une fluorescence décroissante lors de la séquence angiographique. En ICG, cœxistent de fins drusen hyper fluorescents et des drusen hypo fluorescents tout au long de la séquence. En tomographie à cohérence optique, ils se traduisent par des formations saillantes de taille et de réflectivité variable soulevant l’épithélium pigmentaire. L’épaisseur centrale mesurée moyenne est de 180 microns. Une accumulation de matériel vitellin est observée dans 7 yeux, une atrophie centrale dans 12 yeux. Une néo vascularisation choroïdienne avait compliqué l’évolution chez 4 patients.ConclusionLe fond d’œil ainsi que l’aspect en angiographie à la fluorescéine en voie lactée sont typiques. L’ICG révèle l’existence de deux types de drusen. L’acuité visuelle est en règle bonne en l’absence de complication atrophique ou néo vasculaire.