ObjectifDécrire la technique d’implantation secondaire suturée à l’iris lors des kératoplasties transfixiantes réalisées pour dystrophie du pseudophake et de l’aphake.Matériels et MéthodesIl s’agit d’une étude de cas, rétrospective, non comparative, réalisée sur 41 yeux de 40 patients. Les deux indications sont la dystrophie du pseudophake sur implant de chambre antérieure dans 30 cas et la dystrophie de l’aphake dans 11 cas. Notre série comprend 14 femmes et 26 hommes. Une fois la trépanation perforante réalisée et l’implant de chambre antérieure retiré, l’implantation secondaire est réalisée à l’aide d’un implant MA60AC Acysof. L’implant est positionné haptiques en arrière de l’iris et optique en avant. Les pattes de l’implant sont suturées par deux points de prolène 9 ou 10-0 passés au travers de l’iris. L’optique est ensuite basculée en arrière de la pupille avant la suture habituelle du greffon. L’acuité visuelle, la réfraction post-opératoire, la transparence du greffon, la densité cellulaire endothéliale post-opératoire, sont évaluées au terme du suivi. Une échographie par UBM est réalisée également afin d’évaluer le positionnement de l’implant.RésultatsLe suivi moyen est de 47,5 mois (compris entre 13 et 111 mois). L’âge moyen des patients est de 74 ans (compris entre 31 et 92 ans). Le greffon reste transparent au terme du suivi dans 32 cas sur 41. Nous n’avons noté aucun déplacement post-opératoire de l’implant au terme du suivi. L’examen UBM confirme le positionnement d’un implant plaqué en arrière de l’iris. L’acuité visuelle est supérieure ou égale à 2/10edans 21 cas.DiscussionL’implantation secondaire suturée à l’iris permet d’éviter le positionnement d’un implant de chambre antérieure au cours de la kératoplastie transfixiante. Réalisée à ciel ouvert, elle est de réalisation aisée et entraîne moins de complications qu’une implantation suturée à la sclère.ConclusionLa technique d’implantation secondaire suturée à l’iris combinée à une kératoplastie transfixiante est donc particulièrement intéressante pour la prise en charge des dystrophies cornéennes du pseudophake et de l’aphake.