ObjectifLe but de l’étude était d’évaluer l’efficacité, l’innocuité et le devenir de la valve d’Ahmed à moyen et long terme dans la chirurgie du glaucome congénital primaire à un stade réfractaire.Matériels et MéthodesIl s’agit d’une étude rétrospective portant sur 32 yeux porteurs de glaucome congénital primaire. Pour 30 yeux il s’agissait d’une chirurgie itérative alors que pour 2 yeux, l’implantation était de première intention. Les modèles S3 et FP7 ont été utilisés. Le recul moyen était de 54,2 mois. L’âge des patients au moment de la chirurgie variait de 2 à 20 ans.RésultatsLes résultats tonométriques étaient excellents à 1 an (75 %), ce taux a sensiblement baissé après 4 ans de suivi (40 %). Les complications post-opératoires ont été relativement rares : décompensation cornéenne, hypotonie, endophtalmie, extrusion du tube, déhiscence conjonctivale ou symphyse membranaire.DiscussionParmi les dispositifs résistifs de drainage, la valve d’Ahmed constitue un moyen chirurgical relativement facile, en un seul temps opératoire et qui ne donne pas d’hypotonie aiguë. Ce dispositif permet une réduction immédiate de la PIO et permet ainsi de garder pendant longtemps une vision utile qui contribuera au développement psychomoteur de l’enfant. Les complications avec ce type de valve sont généralement transitoires et relativement gérables par le chirurgien.ConclusionLes valves de drainage comme la valve d’Ahmed constituent une solution de dernier recours pour sauver ce qui reste de la fonction visuelle des enfants atteints de glaucome congénital. Le passage obligé par la conjonctive est malheureusement, comme pour toutes les chirurgies anti-glaucomateuses, la cause des échecs tardifs par le rejet ou la fibrose conjonctivale.