ButConnue depuis le XIXesiècle, la maladie de Eales est décrite comme une rétinopathie d’origine ischémique. Son étiologie est inconnue, plusieurs facteurs ont été évoqués. Sa prévalence est plus élevée en Asie.Objectifs et MéthodesRapporter un cas de maladie de Eales. Proposer une conduite diagnostique devant une périphlébite rétinienne du sujet jeune mélanoderme.ObservationUn jeune homme de 27 ans consulte pour une baisse progressive de l’acuité visuelle et une diplopie monoculaire à l’œil gauche. À l’examen, on note à cet œil des travers fibreux du vitré, en regard de la macula, des périphlébites et des territoires ischémiques à la périphérie rétinienne. Le bilan biologique révéla une intradermoréaction tuberculinique positive à 27 mm et une leuconeutropénie. Il a bénéficié d’une panphotocoagulation rétinienne au LASER à argon et d’un traitement antituberculeux. Une amélioration de l’acuité visuelle fut obtenue.DiscussionLa maladie de Eales est une entité clinique qui s’associe souvent à la tuberculose. La recrudescence de cette dernière nous oblige à reconsidérer les étiologies des proliférations vitréo-rétiniennes associées à des périphlébites périphériques chez le sujet jeune mélanoderme. Le traitement symptomatique que nous avons adopté, associant une photocoagulation des lésions ischémiques rétiniennes, un traitement spécifique antibacillaire et la corticothérapie, a stabilisé les lésions.ConclusionLe diagnostic de la maladie de Eales est un diagnostic d’élimination. Cependant, la corticothérapie doit être prudente, ne précédant pas le traitement antibacillaire. Une collaboration multidisciplinaire est nécessaire pour élaborer un arbre décisionnel.