IntroductionLa neuropathie optique ischémique (NOI) survient le plus souvent chez les personnes âgées. Des désordres occlusifs vasculaires ou de l’écoulement sanguin sont à l’origine de cette pathologie. Bien que rare chez les jeunes, elle a été décrite en association avec un certain nombre de maladies telles que la migraine, le diabète juvénile, les maladies vasculaires et les maladies hématologiques dont la drépanocytose. Nous rapportons le cas d’une NOI chez un patient de 22 ans, drépanocytaire homozygote.Matériels et MéthodesIl s’agit d’un patient âgé de 22 ans, drépanocytaire homozygote, qui a présenté brutalement une baisse de la vision de l’œil droit. Au fond d’œil, la papille était pâle en temporal. Cinq semaines après, le patient a consulté pour une baisse brutale de l’acuité visuelle de l’œil gauche avec un œdème papillaire stade 1. L’œil droit était en atrophie optique.DiscussionLa neuropathie optique ischémique postérieure résulte de troubles occlusifs vasculaires touchant la portion rétrolaminaire du nerf optique. L’association de cette pathologie à une drépanocytose a été rarement décrite dans la littérature. En effet, les hémoglobines anormales entraînent à la fois une baisse de la pression d’oxygène et des anomalies de forme et de rigidité des hématies qui favorisent les occlusions artériolaires.ConclusionLes neuropathies optiques ischémiques postérieures (NOIP) ont été bien décrites dans un contexte de chirurgie surtout vertébrale ; les causes non artéritiques et non chirurgicales sont moins bien documentées. Une attention particulière doit être portée à la drépanocytose qui peut être responsable de NOIP.