IntroductionLes dilatations variqueuses des ampoules vortiqueuses sont des dilatations anévrysmales des veines vortiqueuses avant leur drainage dans la veine ophtalmique. Asymptomatiques, elles sont découvertes à l’examen de la périphérie du fond d’œil. Leur aspect de relief pigmenté peut parfois inquiéter l’examinateur et faire suspecter une lésion mélanique choroïdienne.Objectifs et MéthodesNous décrivons les cas de neuf patients présentant des varices vortiqueuses. Aucune n’était symptomatique et toutes étaient découvertes fortuitement lors d’un examen du fond d’œil. Le diagnostic était évoqué d’emblée chez trois patients tandis que les autres étaient adressés pour une masse choroïdienne suspecte ou une tumeur pigmentée légèrement saillante.DiscussionLes varices vortiqueuses étaient situées sur l’œil droit chez cinq patients et sur l’œil gauche chez les quatre autres. Elles étaient localisées dans le champ nasal chez cinq patients et temporal dans quatre cas. Deux patients présentaient deux varices sur le même œil. La varice vortiqueuse apparaît comme une masse choroïdienne située en périphérie du fond d’œil. Elle est légèrement saillante et parfois difficile à analyser. Sa visualisation dépend largement du mode d’éclairage utilisé et de son incidence. De ce fait, le volume lésionnel apparaît fluctuant en fonction de son ombre portée. L’aspect de masse pigmentée du fond d’œil a suscité un doute diagnostic chez six patients. Dans ces cas, la réalisation d’examens complémentaires permet de confirmer le diagnostic et d’éliminer une lésion mélanique. L’angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine objective une hyperfluorescence précoce de l’ampoule vortiqueuse incriminée. Si les dimensions de la varice permettent sa détection échographique en mode B, la lésion apparaît plane et vide d’écho.ConclusionLes varices vortiqueuses sont en règle une découverte fortuite et sans conséquence de l’examen du fond d’œil. Leurs caractéristiques cliniques et leur situation anatomique permettent souvent d’évoquer le diagnostic et d’écarter celui de lésion mélanique. Dans les cas difficiles, l’angiographie au vert d’indocyanine est le meilleur examen pour confirmer la nature vasculaire de la lésion.