IntroductionSi la cause essentielle de la rétinopathie des prématurés a été attribuée initialement à l’oxygène administré en grandes quantités, la maladie est considérée actuellement comme multifactorielle. Le but de notre travail est d’étudier les facteurs de risque propre à notre population et de les comparer aux données de la littérature.Matériels et MéthodesDepuis 2002, un programme de dépistage systématique de la rétinopathie des prématurés (ROP) dans le service de néonatalogie de Sfax en collaboration avec le service d’ophtalmologie qui concernait tous les enfants d’âge gestationnel inférieur ou égal à 34 semaines d’aménorrhées et/ou de poids de naissance inférieur ou égal à 1 500 gr. Le premier examen par ophtalmoscopie binoculaire est réalisé en moyenne vers 4 semaines d’âge post natal, il est ensuite répété en fonction de l’évaluation.RésultatsDans notre étude, l’incidence de la ROP était estimée à 3,3 % à partir des résultats de dépistage systématique. L’âge gestationnel moyen de nos patients était de 29 semaines d’aménorrhées, et le poids moyen de 1 261 g Tous les prématurés de notre série ont présenté une détresse respiratoire nécessitant une en oxygénothérapie de 11.8 jours de durée moyenne. Sept nouveau-nés avaient présenté des apnées sévères, 4 avaient présenté des troubles hémodynamiques et deux une septicémie sévère. Sept nouveaux nés avaient présenté une ROP malgré une corticothérapie anténatale.DiscussionLa ROP est une pathologie multifactorielle. Comme retrouvé dans notre étude, à côté de la prématurité en elle-même, les facteurs hémodynamiques, infectieux et hypoxiques jouent un rôle majeur dans l’installation et l’évolution de cette pathologie. Une action préventive devrait alors englober tous ces facteurs pour être efficace.ConclusionIl ressort de notre étude que les facteurs de risque les plus incriminés dans la genèse de la ROP sont les apnées répétées, l’hyperoxie et la fluctuation en oxygène.